La porte blanche
La porte blanche n'est plus fermée.
Masse de regards curieux déjà.
L'allure fière et l'âme armée,
Des shérifs pénètrent chez moi.
Recroquevillé dans l'angle,
A l'affût de claires idées,
J'aurais voulu me confiner.
Cependant les pas sourds approchent.
Je plonge la main dans la poche
Et jette au plus loin la ciguë.
La porte blanche s'est refermée.
Les foules sont bien trop pleines.
L'allure molle et l'âme saignée,
J'avance sans amour, sans haine.
M. G. 1990